Une ruelle s’étire, éclairée par la lumière dorée d’un vieux lampadaire, tandis que l’air transporte les échos d’un quartier jamais vraiment silencieux. Besançon, cette ville de reliefs, fascine, irrite parfois, et divise souvent les conversations. Il suffit de tendre l’oreille, la rumeur circule. Certains insistent, il vaudrait mieux éviter certains coins. D’autres, au contraire, s’y sentent parfaitement à leur place. Alors, Besançon serait-elle dangereuse, ou bien la réalité se montre-t-elle plus nuancée qu’on ne le croit ?
Peut-être avez-vous déjà entendu ces histoires de quartiers compliqués, de zones sensibles, de Planoise réputé dangereux. Impossible d’ignorer ces images qui collent à la ville. Pourtant, la vérité ne se laisse pas enfermer dans quelques mots. Ce qui frappe, c’est ce mélange de récits, de ressentis et d’expériences contradictoires. Certains promènent leur chien tranquillement le soir. D’autres évitent de sortir après une certaine heure. Besançon, quartiers à éviter, chauds, sensibles, dangereux. Faut-il vraiment résumer toute une ville à ces termes ?
Les chiffres, les discussions de trottoir, les titres alarmistes, tout s’entremêle. Ce patchwork mérite qu’on s’y arrête, sans préjugés ni raccourcis faciles. Envie de regarder la ville autrement ?
La situation sécuritaire à Besançon, entre statistiques, perceptions et mosaïque urbaine
Avant d’entrer dans le détail des quartiers, un constat s’impose : à Besançon, le sentiment d’insécurité ne se répartit pas uniformément. Les chiffres officiels sont là, froids, neutres, parfois déroutants.
Les statistiques récentes sur la sécurité à Besançon, un paysage en clair-obscur ?
L’INSEE et la Police nationale affichent un taux de délinquance avoisinant 70 faits constatés pour 1 000 habitants en 2024. Ce chiffre, glacial, ne raconte qu’une partie de l’histoire. Avez-vous déjà songé à ce que signifie véritablement ce taux ? S’agit-il d’un risque réel pour chacun, ou d’un chiffre qui se concentre dans certains secteurs ?
Le contraste saute aux yeux. Planoise, souvent pointé du doigt, présente un nombre de délits largement supérieur à la moyenne. Clairs-Soleils et Battant ne sont pas en reste, même si la nature des problèmes diffère. En centre-ville, l’ambiance se fait plus feutrée, mais les pickpockets et les cambriolages font parler d’eux. Montrapon et Saint-Claude semblent flotter entre ces deux mondes, ni tout à fait tranquilles, ni franchement inquiétants. Les incidents graves n’y sont pas quotidiens, mais la vigilance reste un sujet de discussion récurrent.
| Quartier | Taux de criminalité (pour 1 000 hab.) | Faits principaux recensés |
|---|---|---|
| Planoise | 110 | Vols, trafics, violences urbaines |
| Clairs-Soleils | 88 | Dégradations, vols, agressions |
| Battant | 62 | Vols, nuisances nocturnes |
| Centre-ville | 54 | Vols à la tire, cambriolages |
| Montrapon | 60 | Incivilités, vols de véhicules |
Les chiffres dansent, les tendances changent. L’attention médiatique ne s’attarde jamais longtemps au même endroit. Une flambée d’incidents ici, une accalmie là-bas, rien n’est figé. Mais la sensation d’insécurité, elle, s’installe parfois, même quand les statistiques se stabilisent. Ce paradoxe, on le retrouve dans la plupart des villes françaises. La perception du risque ne coïncide pas toujours avec la réalité des faits.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ce décalage persiste ? Pourquoi le discours médiatique sur Besançon, quartiers à éviter, chauds, sensibles, dangereux semble-t-il parfois exagérer ou minimiser ce que vivent les habitants ?

Les quartiers réputés sensibles ou dangereux à Besançon, mythe ou réalité ?
Parler de quartiers sensibles, c’est s’attaquer à un sujet délicat. L’image d’un secteur se construit sur des faits, des rumeurs, des souvenirs, des clichés, des instants saisis et amplifiés.
Les secteurs souvent cités, Planoise, Clairs-Soleils, Battant, Montrapon, que se passe-t-il vraiment ?
Le nom de Planoise revient comme un refrain. Trois mots, “Planoise dangereux”, s’imposent dans les conversations. Pourtant, la réalité du quartier ne se limite pas à cette réputation. Les habitants racontent une histoire plus complexe. Certains parlent de tensions, d’une police visible, d’un quotidien marqué par la précarité. D’autres insistent, Planoise, ce n’est pas que ça. Il y a de la vie, de la solidarité, des sourires partagés entre voisins.
Clairs-Soleils ? On entend parler de dégradations, de vols, d’agressions. Montrapon sort de l’ombre lors de faits divers, puis retourne à l’anonymat. Battant, ce quartier historique, jongle entre renaissance culturelle et inquiétudes liées aux soirées animées et aux incivilités nocturnes.
Pourquoi ces secteurs focalisent-ils autant l’attention ? Les raisons se croisent, se superposent. Le chômage, plus élevé à Planoise, pèse lourd. Les rénovations urbaines ne gomment pas les tensions du jour au lendemain. La précarité s’ancre, mais la vie continue, entre ouverture de commerces et actions associatives.
L’étiquette de “quartiers chauds” colle à la peau de ces zones, mais la réalité déborde du cadre. Planoise dangereux, parfois, mais pas toujours. Clairs-Soleils, Montrapon, Battant, chaque secteur a son histoire, ses défis, ses nuances. La ville se raconte au pluriel, entre inquiétudes et élans d’espoir.
Un soir de juillet, la dalle de Planoise résonne des cris d’enfants. Des mères discutent sur les bancs, veillant d’un œil. Sonia, 38 ans, mère seule, confie : « J’ai grandi ici. Oui, il y a eu des moments durs, mais je n’ai jamais eu peur de rentrer chez moi, même tard. Les vraies difficultés, personne ne les nie. Mais personne ne parle de la solidarité du quartier. On se protège, on se connaît. Ce qui me pèse, c’est le regard des autres, ceux qui jugent avant même d’être venus. » Ce témoignage, brut, tord le cou aux idées reçues. Les chiffres ne disent pas tout, les réputations encore moins.
Les conseils pratiques pour vivre ou circuler dans les quartiers considérés comme sensibles à Besançon
La vie à Besançon réclame un subtil mélange de prudence et d’ouverture. Les quartiers réputés difficiles ne sont pas synonymes de danger permanent, mais la vigilance reste de mise, surtout à certains moments.
Les précautions à adopter selon les secteurs à éviter et les ressources utiles ?
Marcher dans les rues de Planoise, de Clairs-Soleils ou de Battant, la nuit venue, demande du discernement. Préférer les axes éclairés, rester sur les boulevards animés, éviter les coins déserts. Les transports en commun, bien surveillés, rassurent après une soirée prolongée. Même en centre-ville, attention aux pickpockets, surtout dans les trams bondés ou sur les places très animées.
Vous cherchez à vous informer, à signaler un problème ? De nombreuses ressources existent, certaines bien connues, d’autres plus confidentielles :
- Le site de la mairie propose des cartes interactives sur la sécurité locale
- Les commissariats situés dans différents quartiers accueillent toute démarche ou signalement
- Les groupes Facebook de quartier diffusent alertes et conseils pratiques
- La plateforme Moncommissariat.fr offre la possibilité de déposer plainte ou de dialoguer en ligne avec les forces de l’ordre
Parler avec ses voisins, échanger des informations, voilà sans doute le meilleur moyen de garder l’esprit tranquille. Les outils numériques, comme « Voisins Vigilants », facilitent le partage d’alertes et de recommandations.
Bien sûr, la prudence reste nécessaire dans les quartiers à éviter, mais la méfiance constante ne construit rien. Vivre à Besançon, c’est aussi parier sur l’intelligence collective, la capacité à dépasser les peurs. Les quartiers dits chauds se transforment, évoluent, tout comme leur réputation. Rien n’est figé. Pourquoi ne pas tenter l’expérience, sortir des sentiers battus, donner sa chance à la ville ? Besançon mérite mieux qu’un simple tampon. Et vous, quelle est votre histoire avec cette ville ?


